J'ai toujours pensé avoir eu une enfance heureuse. Et aujourd'hui encore, j'en suis persuadée. Je regarde en arrière, je vois ce que j'ai été, celle que je suis devenue. Il y a une certaine fierté qui s'en dégage, l'égoïsme d'une survivante.
J'ai été touchée par l'écriture très tôt, mais pas trop tôt. Au départ, ce n'était qu'un jeu. Puis c'est devenu un besoin. J'ai eu la chance d'avoir une lectrice fidèle, une source d'inspiration aussi. Et elle l'est encore. Et elle écrit aussi, mais elle ne le sait pas.
J'ai grandi à Saint-Etienne, dans cette ville pluvieuse et triste que j'aime tant. Je ne la voit pas avec des yeux d'étranger, je ne peux qu'aimer ses rues et ses places même avec le brouillard et la nuit.
Au lycée, c'est le désespoir et le rejet qui m'ont poussé à écrire. Plus mon humeur était maussade, plus l'inspiration me venait.
J'ai perdu mes grand-parents, j'ai vécu des divorces, souffert de la mort d'animaux de compagnies ... j'ai senti mon enfance me filer entre les doigts.
J'ai 21 ans, je deviens adulte. Et j'écris.
Et j'essaye.
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