Il y a diverses façons pour souffrir. On peut souffrir à cause d'une blessure, d'une cassure, d'une fêlure physique. Mais quand ces souffrances deviennent psychiques, on a juste envie d'y mettre un terme. Donc parfois, on se laisse convaincre par notre esprit douloureux qu'on peu apaiser ce mal par un mal physique.
La pire douleur psychologique que j'ai dû ressentir, était toujours en rapport avec mon cœur. On a tous souffert de divers chagrins, d'amour, d'amitié ou familial. On a tous senti notre cœur se serrer si fort que notre respiration semblait difficile. On a tous senti des vertiges face à des mots trop forts sortant de la bouche d'un être aimé ou apprécié. On a tous senti notre cœur se fissurer, progressivement, jusqu'à ce qu'on ait la sensation qu'il était brisé en mille morceaux, si bien que malgré la douleur qui nous tourmentait, aucune larme ne coulait sur notre visage.
Je pense que je ne suis pas la seule à qui cette sensation fort déplaisante a déjà été ressentie. Mais lorsqu'on en arrive à ce stade, alors on se dit qu'Aimer c'est bien trop compliqué, bien trop douloureux, et que le mieux c'est de rester seul.e, s'isoler. Pourquoi? Pour ne plus souffrir, plus ne plus ressentir cette cassure si violente qu'on a l'impression de ne plus rien ressentir, d'être anesthésié de toutes émotions. Plus qu'une douleur, c'est une peur bel et bien réelle.
Et puis, un beau jour, alors que tout se passe parfaitement bien, la mélancolie va délicatement venir nous étreindre, que ce soit au réveil, au cours de la journée, dans la soirée ou dans la nuit. Puis, à cet instant, c'est au tour du vase de se fissurer avec lenteur, puis de se casser : les larmes perlent sur nos joues blêmes sans que nous puissions nous arrêter, des frissons parcourent notre corps entier. Mais ce passage est bon signe : c'est le signe que l'on commence à tourner la page, que nous faisons le deuil de relations passées, que nous acceptons que ce soit terminé. Et enfin, notre cœur peut entamer sa longue cicatrisation, et calmement, un doux sourire se pointe sur le bout de nos lèvres.
À nouveau, nous nous sentons capables d'Aimer, d'offrir aux autres tout ce qu'ils méritent, mais d'un autre côté nous ne pouvons pas nous empêcher de nous méfier, car comme tout humain, nous craignons de souffrir.
Un dernier petit mot : Avec le temps la douleur s'apaise, mais ne s'efface pas. Cependant, on peut utiliser cette douleur pour devenir plus fort, plus heureux, pour évoluer vers un monde meilleur. ❤
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