Jean-Louis Foumane Azombo prend source, en l'an mil neuf cent soixante-quatre, dans les profondeurs équatoriales d'un tout petit village, Nbanlam, qui est perdu dans la forêt au Sud de ce que les navigateurs portugais avaient appelé Rio Dos Camaroes (rivière de crevettes) et qui est devenu Cameroun. Son écriture se distingue par une profusion de sonorités. En effet, l'auteur utilise beaucoup dans ses récits des mots et expressions empruntés tantôt du Boulou (une langue parlée au Sud-Est du Cameroun), tantôt du Camfranglais (une sorte d'argot cuisinée à la sauce du français et de l'anglais et parlée par les jeunes camerounais), tantôt des bruits de la forêt.
Fils d'un pasteur protestant et d'une mère institutrice, il reçoit une éducation bourgeoise et protestante. Tous les dimanches aller à l'église en étant bien habillée, pas forcément ''sapé comme jamais'', mais propre et costumé. Respecter ses parents et aînés et bien travailler à l'école afin de devenir ''ministre''. Connaître les régles de bienséane et de vie en communauté. Ne pas utiliser un langage ordurier... etc.
Très tôt, à l'âge de 10 ans, il part, selon la coutume (ce sont les frères de la mère du garçon aîné de la famille qui ont la charge de faire l'éducation de ce dernier afin qu'il devienne un homme), parfaire son éducation physique, morale et intellectuelle chez ses oncles maternels.
Il va à l'école primaire de Djoungolo ( une école primaire créée par des missionnaires américains de l'église presbythérienne à Yaoundé, la capitale du Cameroun) et puis celle d'Élat ( une école primaire tenue et fondée par les missionnaires américains de l'église presbythérienne à Ébolowa au Cameroun). À la deuxième tentative, il réussi son certificat d'études primaires et son concours d'entrée en sixième au Collèges Unis d'Élat. Après le collège, il rentre, tambours battant, au Lycée de Sangmelima (aujourd'hui nommé pompeusement : Lycée classique de Sangmelima). Là, il obtient son Bep's, son BEPC. Orienté en Seconde scientifique (en série C), il change, de son propre chef, d'orientation un trimestre après pour une Seconde Littéraire. L'appel de la chose littéraire, l'écriture l'appelait déjà ? Il réussi brillament son Certificat de Probation. Les portes des Humanités s'ouvrent pour lui. Mais lui et un de ses camarades songent rentrer à l'Institut Pasteur de yaoundé comme laborentins (l'auteur était calé et passionné par les Sciences et Vie de la Terre). Un Institut où il est souvent allé voir et admirer les nombreuses espèces animales captivées et servant de cobayes aux différents vaccins et surtout médicaments. Il se souvient encore du titillement d'un boa contristor qui provoqué la réaction du grans reptile. Ce dernier a largement ouvert sa bouche et a d'une coup de geueule renverser la cage dans laquelle il était gardé et s'est mis poursuivre les gens qui étaient là. Un vétérinaire l'a neutralisé d'un coup de fusil.
Ayant lamentablement raté son BACCALAUREAT Lettres et Philosophie, il demande à aller loin, très loin à l'intérieur du pays, dans un lycée de brousse. Il trouve un place au Lycée de Yokadouma. Son père qui lui avait trouvé une place de choix au Lycée d'élite de Yaoundé, le célèbre Lycée Général Leclerc, fond en larmes au moment de l'accompagner prendre le vieux car Renault Saviem E7 qui devait le conduire dans cette contrée si lointaine et méconnue. Mais, Jean-Louis Foumane était lui au contraire excité par cette route vers l'inconnue. Une soif inmesurée de l'aventure l'habitait déjà ? Dans ce lycée de forêt, il obtient haut la main son BAC Lettres et Philosophie. Approché par une équipe de l'orientation, l'auteur est tout de suite attiré par des études en France... au pays des Hommes qui habitent de l'autre côté de l'océan... les Hommes blancs.
Des toutes ces prigrinations sont autant d'occasions pour notre auteur de vivre et partager une myriade d'expériences, de moments de l'enfance riches en émotions diverses : des soirées autour du feu à dire et écouter des contes, des journées à cultiver les champs, des après-midi à jouer au football avec un ballon confectionné à base de boyaux de porc, des bagarres générales lors des rencontres sportives, des baignades à la rivière en fin de journée, des moments à aller (avec son cousin Geoges Balla)voler du de riz, afin de garder garder le CFA de la commission pour s'acheter des beignets-haricots (le fameux BH tant adoré par tous les enfants à cette époque), ces instants risqués où on allait voler des mangues et des goyaves dans les luxueuses propriétés d'Européens, les premiers émois en allant regarder les filles se baigner au marigot, les soirées à sauter par la fenêtre pour aller voir les plus grands ambiancer lors du grand bal du collège (et notamment admirer un certain Bepita dans ses va et vient chaloupés lors d'un slow sur le titre, Hotel California), ces soirées au village aller à chaparder des vélos de ceux qui étaient venu de loin assister à la fête, juste pour le plaisir de faire du vélo...etc
Toues ces périgrnations et interactions sont aujourd'hui autant de lieux, de topic's, de focus, des sources d'inspiration inépuisables pour l'auteur. Dans chacun de ses écrits, on trouve toujours un de ces lieux ou moments vécus.
Son baccalauréat Lettres et Philosophie en poche, il rejoint la célèbre et unique Université du pays à l'époque, l'Université de Yaoundé où, il étudie, par curiosité, les Sciences Économiques pendant un an, puis il parvient à obtenir une bourse d'étude. C'est ainsi qu'il s'envole, comme cela était de tradition à l'époque, pour la France. Une bourse accordée par la France de François Mittérand à des jeunes étudiants camerounais brillants et méritants. L'Université de Nancy2 qui s'ouvrait au monde avait apprécié son parcours scolaire. Elle l'avait ainsi admis à suivre une filière Lettres et Communication en vue d'en faire un journaliste. Son DEUG en poche, l'auteur file vers Lille pour tenter d'entrer à l'ESJ. Mais il rate, effrontément, le concours, puis s'inscrit à l'Université de Lille3 dans une filière Journalisme, Communication et Marketing. Sa Licence en Poche, Jean-Louis Foumane intègre une IUP (Institut Universitaire Professionnalisé) de Sciences de L'information et de la Communication et du Marketing. Il y sortira avec une Maîtrise et un pompeux titre d'Ingénieur-Maître en Sciences de l'Information et Marketing. L'auteur envisage un DEA, c'est l'Université de Rennes2 en Bretagne qui lui donne sa chance. Il demande une bourse pour aller rejoindre le MIT (Massachusetts Institut of Technology) aux Etats-Unis, afin d'étudier le système des réseaux et notamment le réseau Internet qui naissait à l'époque. La bourse n'arrivant pas, il entame un Doctorat en Sciences de l'information à Paris8, mais il tombe gravement malade. Un prions a fortement endommagé son œil gauche. Il va subir plusieurs opérations. Mais rien n'y fait, il ne peut plus fournir un important travail de lecture et de recherche. C'est l'arrêt brutal de sa thèse. Il rejoint Toulouse où se trouve son cousin germain. Ce dernier l'acceuille et lui permet de se stabiliser. Une fois stabilisé l'auteur commence à travailler. Il livre le journal de La Dépêche et vend le même journal. Il apprend là sur le terrain le travail de contact et de communication et marketing. La gestion financière sur le terrain, loin des cours ''pompeux'' du professeur Pierre N'Gahane ( Prefet de région puis recteur de l'académie de Dijon)pure et simple avec les gens. Il trouve ainsi l'occasion de lire assidument le journal tous les jours. Entre temps il est rappelé par son vieux démon... l'écriture... remplir des pages blanches. Il commence par écrire des poèmes, puis puis paufine son tout premier livre publié et dont le titre parle : ''Ramdam, Mon Bahut !''. Un opus inspiré de son stage (deux mois) de Maîtrise comme auditeur en communication dans un lycée de Roubaix. D'abord homme de ménage, puis surveillant et enseignant dans une école privée prépa métiers du social et paramédical (Infimier, sage-femme, Kiné, ergo, éducaturs, aide-soignant) à Toulouse, l'auteur est muté à Marseille comme responsable pédagogique pour cette même prépa qui s'installait à Marseille. Mais là, il est vite licencié. Il devient professuer Vacataire de Français et d'Histoire- Géographie dans les Lycées Professionnels situés dans les quartier nord de Marseille. Il reçoit les palmes académiques lors du concours de poésie avec ses élèves de TVAM (Terminale Vente Action Marchande au Lycée Professionnel La Calade). La naissance de son premier fils l'empêche de continuer les vacations. Il est contraint au chômage pendant deux ans. Puis fait une formation en bureautique et lors d'un stage au bout de cette formation, il rentre à Auchan Aubagne pour faire des inventaires pour une nuit, il y est embauché pour être vendeur. La communication-vente le rappelle à lui... L'homme de la com. Entre temps, il s'est mis à écrire jour et nuit. Il va publier 8 livres. Il continue aujourd'hui sa passion d'écrire en ayant un boulot d'écrivain. Son deuxième enfant est né entre temps. Le travail à Auchan Aubagne devient primordial pour avoir un revenu à la fin du mois. Les livres publiés par Jean-Louis Foumane Azombo aux éditions ÉDILIVRE :
1) Marseille : le soleil, la mer... en attendant le bonheur (2018)
2) Allons voir si la terre est ronde (Acrostiches)(2014)
3) Bouakata ou le Talisman perdu (2014)
4) Buakata Il talismano perduto (2015)
5) De Socrate à Marseille (2016)
6) Les enfants de la malédiction (2014)
7) Le sorcier, le blanc et le Mont-Cameroun (2014)
8) Ramdam, mon bahut ! (2013)
9) Et Dieu créa Bugarach (2014)
10) Nassanassa et Moussoussou (2014)
Parmi ces livres, il y en a qui sont des incontournables. Il faut les lire ! afin de mieux connaître et pourquoi pas savourer le style d'écriture de cet auteur. Il y a ''Les enfants de la malédiction'' (Pour une plongée en plein au cœur de cette Afrique cachée qui commence à s'ouvrir au monde occidental), ''Bouakata ou le talisman perdu'' (La quête par tous les moyens d'une jeune fille africaine pour accéder à cette chose qui la rendrait vraiment femme. Une quête d'émancipation farouche, mais si touchante qui la mène de l'Afrique à Marseille. Pour ceux qui lisent l'italien, une version existe et titrée : Buakata Il Talismano perduto''), ''Marseille : Le soleil, La mer... en attendant le Bonheur'' ( La rencontre, au détour d'un rêve avec une petite sœur restée au pays et un son frère qui purge un si long exil dans les quartiers Nord de Marseille. Deux mondes qui se croisent et qui se jaugent) et ''Nassanassa et Moussoussou'' (un conte où deux mondes se croisent et se mêlent pour se démêler).
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