JEAN-MICHEL DOURRIEU

Je bute devant cet exercice tant ma vie est banale; âgé de 57 ans, je travaille au sein du ministère de la justice, conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation depuis 1990, je suis passionné par ce métier. Je n'ai ni frère ni sœur, j'ai trois filles et suis marié depuis 2021. Mon épouse est mère de deux garçons. Mon père est décédé en 2008, ma mère vit en maison de retraite
Je viens d'obtenir une mutation en Ardèche, après 25 années de service au sein du SPIP de la Drôme.
J'aime les choses simples: les promenades, la cueillette des champignons, les moments entre amis, en famille, le jardinage. Plus jeune je courrais beaucoup et j'ai pratiqué de nombreux sports. Moins souple, et l'arthrose aidant, je dois adapter la nature de l'activité, tout comme son rythme. Je ne me lasse de rien et j'entreprends sans cesse, toujours habité de l'appétit de la découverte. J'essaie de trouver une harmonie, ce qui me conduit à la mise à l'ouvrage, chaque jour ou presque. De petites choses en petites choses, je poursuis de poncer le bois de ma vie, le plus fin des grains de papier laissant toujours sa place à la note, perfectible. L'apparente quiétude que j'essaie de véhiculer, est un recto, ou le verso de mon tourment. Alors je m'applique aux usages, on n'a plus 17 ans, à 57 ans. Je décide aujourd'hui de publier quelques lignes, prises reprises, reprisées même, tant elles étaient usées, par mes vaines lectures. L'exercice me fait peur autant qu'il m'excite. Il a le goût des premières fois, celles que j'aimais tant à 17 ans.