Aussi petite que tu sois

Assise, seule, devant mon plat de pâtes, dans ma petite cuisine, je sentis une joie immense emplir mon petit être. Je me levai, me lavai les dents et partis me coucher. Mon lit étroit, posé contre le mur, me parut des plus confortables. Je m’emmitouflai dans les couvertures et regardai sur l’un des murs la tête blonde de mon chanteur préféré. Il me semblait le voir sourire et me dire :
– Je suis fier de toi, tu ne vis plus chez tes parents, bravo.C’est à ce moment-là que l’automne fit craquer une branche au-dehors. Je pris peur et eus beau disparaître sous mon édredon, le bruit ne s’arrêta pas. Le vent redoubla de force et la pluie frappa sur les fenêtres de la chambre près de l’alcôve.