Mon troisième roman est sorti début juin.
La première partie est téléchargeable sur mon site : www.poesime.wixsite.com/veronique-audelon

QUATRIÈME :

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La mère et la petite fille hors de sa vue, le jeune homme se leva, s’approcha du bambin qui leva vers lui son regard.

Thomas frissonna.

Il saisit soudainement l’enfant qui, surpris, se laissa faire avant de se débatte et se mettre à hurler. Instantanément, Thomas plaqua sa main sur le visage du bébé qui se débattait dans ses bras puis se mit à l’abri derrière les grands buissons. Enjambant le muret, il traversa la route, à découvert, avant de s’enfoncer dans la forêt dense qui la longeait. Il fuyait, sans savoir où il allait car il ne connaissait pas ces bois, ne savait pas ce qu’il y avait au bout, espérait qu’il s’éloignait de la ville et du danger d’être retrouvé. Son esprit s’affolait et la peur broyait son cœur. Il ne voulait pas penser à ce qu’il lui arriverait s’il était arrêté. Il ne voulait pas y penser, mais cela l’obsédait alors qu’il ne savait depuis quand il courait à un rythme effréné sans pouvoir s’arrêter. Il ne pouvait être pris, jeté en prison, voire condamné à mort ! Quel sort réservait-on dans ce pays aux kidnappeurs d’enfants, en ces années-là ? La sueur coulait dans ses yeux, troublant sa vue, le long de son dos... ses jambes lui faisaient mal et un point de côté commençait à lancer une douleur qui deviendrait rapidement insupportable. Il allait devoir s’arrêter, reprendre son souffle.

Et... tuer l’enfant !

Tuer l’enfant ! Cette terrifiante pensée effaça soudain toutes les autres et prit possession de son esprit.

Tuer l’enfant ! Il y avait songé chaque fois qu’il avait croisé le regard de ce bébé. Depuis qu’il était arrivé à Braunau, pas une seconde ne s’était écoulée sans que cette pensée-là le submerge : tuer l’enfant !

Bonne lecture,
Amicalement