Extraits de Aux chants d'honneur

 Présentez vos livres sur le forum   Débuté par Aleth   2009-10-18 00:00:00 +02:00   Messages 2    Vues: 624

  1. Aleth
    Aleth Membre Strasbourg
    Bonjour! :)

    Je me décide à poster quelques extraits de mon recueil Aux chants d'honneur, des extraits de parties qui ne sont pas visibles sur le site. :)

    Extraits de la partie 3 : Ode à la Mort et aux Ténèbres


    L'Illuminée

    Je suis l'illuminée
    La folle au regard de mer
    Les yeux blanchis par la vie
    Les larmes d'or et de cristal
    Perlant au bout de mes doigts
    Les rubis de la vie des autres
    Ceux qui s'agitent dans mon coeur
    Aux mille noms de l'imaginaire
    Là est le dieu fourbe
    Rusé comme la fouine et d'âme
    Si semblable à mon âme
    Ici se trouve son frère
    Pâle et livide comme le cadavre
    Au triste sourire de Mort

    Je marche sur les pas
    D'un arc-en-ciel poétique
    Sur les ciels de cristal
    Des ponts de Londres ou de Paris
    Fille de Rimbaud et de Verlaine
    Je taille ma plume contre mon coeur
    Tissant de mes doigts clairs
    Un paysage d'amour et de fureur
    Laissant la Guerre faire son travail
    Tendre et ferme comme le Père
    Il est l'homme des circonstances
    Qui agitent le malheur
    De la blanche page d'encre
    Noires blessures en rouge vif


    Je danse sur la vie
    Maudite décadente illuminée
    Par les poèmes d'une ruine ancienne
    Je lutte le crayon à mes côtés
    Main dans la main avec le cauteleux
    Qui aime à guider d'un sourire amusé
    Mes doigts malhabiles au vol
    Des secrets tendres qui se cachent là
    Au creux de la poitrine palpitante
    Et derrière les améthystes de ses yeux
    Qui rencontrent deux saphirs pâles
    Je perçois des mystères
    Palpables à mes mains tremblantes
    Enseignement de son âme douce

    Je chante le fin douce
    Les mains pleines du rubis des vies
    Tandis qu'ils m'entourent et me réchauffent
    Vieux amis à l'inégalée tendresse
    Et lui sait quand vient l'heure
    Et lui comprend l'âme à la perfection
    Miroir de sa créatrice
    Il sourit car il n'oublie
    Que les blessures refont les coeurs
    Que la chaleur est vie d'automne
    Avant la renaissance foudroyante
    Il sait et il connait
    Et son sourire m'avoue tout
    Et son sourire m'enseigne tout



    Chimère et créateur
    Mains liées l'un à l'autre
    Danse d'une page blanche
    Et d'un esprit aveuglé
    Qui s'est tendu le miroir
    Et à sourit en y voyant son reflet
    Homme blessée pour femme meurtrie
    Violets et bleus d'une expressive froideur
    La vie est cruelle et ils souffrent le sourire
    Quand le bonheur n'est pas à eux
    Mais ils savent enfin guérir
    Quand vient le moment
    Ils se soutiennent tendrement
    Vies dans deux réalités
    Divinité et humaine associés


    Le violon

    Le cri déchire l'aube,
    Le voile se fend et se fissure,
    Sous la lame noire,
    Calme d'une tempête.

    Assise sur sa colonne,
    Elle regarde, tranquille,
    Ses notes s'envolent,
    Mineures d'une nuit sans lune.

    La chevauchée sauvage,
    Roule dans les cieux,
    Gronde la vie,
    La mort se fait.

    Elle plaque ses accords,
    Harmonies mineures pour
    Tremblements majeurs,
    Pâle et blême dans la vie.

    Le coeur de pierre,
    Dans la poitrine d'ivoire,
    Dans le corps d'albâtre,
    Et pourtant, elle sourit.

    Elle s'apaise le corps battu,
    Elle se calme les os gelés,
    L'archet glisse,
    De ses mains blanches.


    Les cordes se tendent,
    Les corps se brisent,
    Le violon rejoint l'humus,
    Suivi d'une perle d'écarlate.



    Extraits de la partie 4 : Chants aux Dieux Anciens

    Dame et Maîtresse

    Je suis l'Enfant des rois,
    La Belle de Nuit insoumise,
    Devant qui s'écrasent les hommes,
    Celle qui marche d'un pas de neige,
    Couverte de la cape d'automne,
    Tissée de deuils et de larmes.

    Je suis l'Enfant des vengeances,
    La Reine des Damnés,
    La Morte et la Vivante,
    Qui abat les espoirs,
    Par la funeste promesse
    Du soir de la vie.

    Je suis l'Enfant des flammes,
    La Maîtresse des Banquets,
    La Dame qui accueille,
    Quand ils s'écroulent dans la neige,
    Leur tendant mes doigts d'ivoire,
    De marbre froid comme la vie.

    Je suis l'Enfant de la Louve,
    Celle qui ne fléchit pour les larmes,
    Celle qui scelle les destins de la Toile,
    Celle qui effleure les vivants,
    De la main de la mort,
    Blottie dans leur ombre,
    Mon squelette se cache.


    Je suis la Reine des Morts,
    L'Impératrice des Ames,
    La Dame qui se penche et bénit,
    Chaque tombe et chaque lit,
    Dans lesquels reposent mes enfants,
    Les assassinés du temps,
    Et de la maladie.


    Sonnet pour une complainte

    Les cascades tombent, pesantes et amères,
    Glaciale lumière, art d'une larme de fer,
    La voici, sa complainte, tel l'or vil du Rhin,
    Que les ondines pleurent, tendant leurs doigts fins!

    Entre ses bras blêmes, son visage repose,
    Pâle face brûlée par des traces d'airain,
    Il fixe l'aurore, sourire jamais n'ose,
    Il patiente, Gjallarhorn au creux de ses mains.

    L'un, yeux aveugles, contemple les océans,
    Caché de son jumeau ; l'autre gît près de Hel,
    Sa lumière perdue, ternie au fil des ans.

    Ils attendent la glace, le feu, le chaos,
    Ils attendent là-bas qu'elle réchauffe leurs os,
    Fille brillante de Sunna, dame soleil!
    Aleth, 2009-10-18 13:53:27 +02:00
  2. Dandy Kaine
    Dandy Kaine Membre Morbihan
    assez simpliste mais bien rythmé et trés fluide, de la concordance entre chaque mesure, j'aime bien.
    Dandy Kaine, 2009-10-18 14:23:14 +02:00
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