Beauté Divine: ! extraits !

 Présentez vos livres sur le forum   Débuté par Fred85   2011-03-18 00:00:00 +01:00   Messages 2    Vues: 671

  1. Fred85
    Fred85 Membre Vendée
    Après Affaire Devin, en cours de réécriture pour une version rallongée, Sion Devaert revient pour une seconde enquête.
    Cette fois c'est une coiffeuse qui est retrouvée assassinée sur son lieu de travail. On l'a étranglée, poignardée et pendue.
    Affublé de Gaël Lissac et du nouveau stagiaire, Alexandre Lhévèque, Simon va de voir démêler le vrai du faux.
    Les coupables ont des cheveux à se faire!

    Vous pouvez lire les premières pages sur la page du livre.
    -----------------------------

    Autre extrait:


    CHAPITRE 2:

    05 mai.

    Son corps se balançait, inerte, pendu à une corde placée au milieu du salon de coiffure. Ses yeux étaient révulsés et sa langue pendait lamentablement. Le bord de ses lèvres avait bleui, les veines de son visage ressortaient. Son ventre était empli de plaies d'où s'était échappée une dose de sang non négligeable qui avait fini par se répandre sur le sol. Sous les pieds ne se présentait aucun objet qui lui aurait permis de se hisser jusqu'à la corde. Le macabre liquide s'était étendu et avait suivi les rainures du carrelage ocre.
    Ce meurtre éveilla la curiosité de Simon. La violence, l'acharnement laissait prévoir une enquête mouvementée, riche en sentiments divers et en découvertes réjouissantes. Il scruta le cou rougi au niveau de la corde. Il dénombra ensuite quatorze plaies avant de laisser la place au médecin légiste. Ecarté de la victime, il se promena lentement, l'esprit vif et l'oeil aux aguets. Rien n'avait été déplacé, il régnait un ordre qui aurait convenu à la femme de Simon. Pas de bagarre donc, où les lieux avaient été remis en ordre après. Un sac à main couché sur le sol attira son attention. Il enfila une paire de gants de chirurgien et entreprit de scruter l'intérieur de l'objet. Il n'était pas convenable de fouiller le sac d'une femme mais en ces circonstances, c'était pardonnable.
    Gaël et Alexandre apparurent. Un tintement accompagna leur entrée. Le premier se dirigea vers Simon sans l'ombre d'une hésitation tandis que le second restait figé devant le cadavre. Il plaça une main devant sa bouche et couru vers une porte située à sa gauche qu'il ouvrit à la volée pour la refermer aussitôt. Il traversa la pièce et pénétra dans une autre salle. Il clos l'huis derrière lui. Passons sous silence le bruit qui se fit entendre. Toujours est-il que quand il réapparut, Alexandre haletait et sa peau avait blêmi. Il détourna les yeux en passant près du corps et se dirigea vers ses collègues qui le regardaient fixement.
    - Tu vas tenir le coup? S'inquiéta Gaël.
    - Ca va aller, affirma Simon à la place de la personne concernée. On se fait vite à ce genre de situation.
    Gaël ne pouvait le nier. Il se souvint du premier crime auquel il avait eu à faire: le meurtre d'une épicière, étendue parmi ses fruits et légumes. Simon prétendit qu'à force de prendre les gens pour des poires, elle était tombée dans les pommes. Sur le moment ça n'avait fait rire personne, même pas son auteur. C'était un peu la réalité et on s'en rendait bien compte lorsque nos yeux se posaient sur les prix indiqués par des ardoises. De quoi se ruiner en faisant une soupe! N'empêche que Gaël n'en menait pas large et se demandait comment Simon se débrouillait pour rester si distant. Le temps, tout simplement, faisait son office.
    - Il faut admettre que pour une première, elle est gratinée, reconnut Simon. Je peux vous assurer que des crimes aussi sordides sont rares. Vous n'avez pas eu de chance Alex. Quoique... Après avoir vu ça, le reste vous semblera fade.
    Il tapota le dos de son stagiaire avant de rendre visite au médecin légiste. Le sac à main avait perdu de son intérêt, le contenu en était trop classique, et il le détoura vers cet homme qui n'avait qu'une envie: que Simon le laisse en paix. Le professionnel de l'institut médico-légal s'exaspérait à chaque fois car Simon devinait tout avant qu'on ne lui apprenne ce qui vous paraissait au premier abord être un scoop. Affligé pour les dix prochaines années, le médecin tenta une ruse. Il feinta avoir quelque chose d'urgent à réaliser à l'extérieur. Simon, plus rapide, lui barra le passage.
    - Voyez-vous ça, un français qui file à l'anglaise. Mon cher docteur, n'avez-vous rien à m'apprendre?
    - Rien de plus que ce que vous ne savez déjà, ironisa le praticien.
    - Sait-on jamais. Malgré les apparences, je peux encore être surpris.
    Le médecin légiste soupira, sachant que c'était peine perdue de vouloir rendre le commissaire bouche-bée. Il commença à délivrer ses pensées.
    - Au vu de tout ce sang sur le sol, il ne doit plus en rester beaucoup dans le corps de cette jeune femme. L'examen dira ce qui l'a tuée en premier. Là, comme ça, tout de suite, je ne peux rien affirmer. Il va falloir attendre mon rapport. J'espère qu'elle était déjà morte lorsqu'on l'a pendue. C'est ce que je crois mais un approfondissement semble indispensable.
    Pensant s'en être sorti avec ce discours, le légiste s'apprêta à s'éloigner. Simon n'était pas encore prêt à le laisser vaquer à ses occupations.
    - Attendez, juste un renseignement. C'est normal ce bleu le long du cou?
    - Ca m'a intrigué aussi. Une strangulation ne provoque pas ce genre de phénomène. On l'a peut-être empoisonnée. Regardez ce noir autour des yeux, ce n'est pas du mascara.
    Il les montra d'un geste approximatif.
    - C'est bon, je peux y aller?
    Simon lui fit signe qu'il y consentait. L'autre ne se fit pas prier pour prendre la poudre d'escampette. Un bruit mat fit sursauter Simon. Alexandre, rouge pivoine, s'excusa.
    - Désolé. Je voulais juste regarder ce qui se trouvait dans cette boite. La bombe de laque m'a échappée des mains.
    Les couleurs quittèrent ses joues sitôt que la victime se trouva dans sa ligne de mire.
    - Comment s'appelait t-elle? Se renseigna Gaël.
    La défaillance de Simon ressurgit et il rusa:
    - Je n'ai pas pensé à regarder. Les informations doivent être données par sa carte nationale d'identité ou son permis de conduire. Je te laisse vérifier.
    Gaël fouilla dans le sac pour en sortir un portefeuille en toile orange et rose.
    - Voyons voir... Manuela Payrin. Tous justes vingt huit ans, c'est trop jeune pour mourir.
    Ils avaient le même âge. Ce détail lui provoqua un frisson.
    Fred85, 2011-03-18 14:41:09 +01:00
  2. Fred85
    Fred85 Membre Vendée
    Couverture un peu changée pour 'Beauté Divine'.

    Et J-1 semaine pour la version revue et augmentée de 'Affaire Devin'.

    Ensuite, ne restera que le chantier 'Crime Estival' à terminer.

    Simon Devaert n'a pas fini de faire parler de lui!
    Fred85, 2011-04-10 17:58:56 +02:00
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