Gigi Venet

Gigi Venet

De la page à l’auto-édition

Tout a commencé par un défi de 100 jours. Je me cherchais une raison d’exister, comme beaucoup d’entre nous. Armée de mon cahier d’exercices de ce défi qui m’avait été conseillé par une amie, j’ai fait tant bien que mal, voire plus mal que bien, ma rétrospection personnelle, me montrant, jour après jour, à quel point ma vie était insipide et sans intérêt.
Je ne saurais dire exactement pourquoi j’ai allumé mon ordinateur portable dans le but d’écrire une histoire, mais je l’ai fait. Après coup, je me suis dit que j’aurais pu écrire mon histoire, puisque je travaillais sur moi. Va comprendre.

C’est dans un monde peuplé d’hominidés plus ou moins entièrement humains que j’ai conçu mon récit. Mon premier jet m’a laissé un goût amer, car il n’a pas donné une bonne image à mon mari et à ma fille qui, pour le coup, n’ont jamais lu et ne liront peut-être jamais mon roman en entier.
Cela ne m’a pas empêché d’essayer de le soumettre à de « vraies » maisons d’éditions. Je fais partie de ces personnes qui a eu l’immense chance de recevoir assez vite des réponses. Les maisons m’ont toutes répondue. Certaines ne faisaient pas de fantasy, ce qui m’a donné ma première bonne leçon.
Il faut cibler les maisons qui publient le genre de vos écrits. Oui, cela n’a l’air de rien comme ça, mais cela peut faire économiser de l’argent, du temps, du papier…
Une certaine urgence me poussait à emballer le paquet vite fait plus ou moins bien fait. En effet, quand ta douce moitié t’apprend que tu vas pouvoir vivre au pays des cocotiers et des vahine, tu as certaines priorités. D’autant qu’à cette époque, je ne visualisais même pas l’idée de devenir écrivaine. Et puis cela a fait son bonhomme de chemin dans ma tête.

Je voulais être lue. J’ai tenté Wattpad, Scribay, mon propre blog pour diffuser des extraits de mon texte. Devant le manque de vues, deux amies ont accepté de jouer les bêta-lectrices. Après l’énorme correction qui en a suivi, j’ai retenté des maisons d’éditions plus petites, plus ciblées. J’ai choisi quelques maisons qui acceptaient les manuscrits numériques et des maisons locales à la région de mon récit.
L’une d’elle voulait me faire payer pour un résultat aléatoire. Elle m’a tout bonnement envoyé un contrat avec un devis. Je me demande encore si quelqu’un de cette maison a lu, voire juste survolé mon manuscrit. Une autre a beaucoup aimé et m’a même donné des conseils de modifications. Le temps d’attente a passé. Quelques mois d’espérance, tout cela pour me rendre compte que la petite maison d’éditions ne pourrait pas m’éditer avant deux ans.
Alors m’est venue l’idée de l’autoédition. Je me suis dit : Et pourquoi pas ! C’est ainsi que j’ai pris la décision de l’autopublication.

En quelques mots

À quel âge avez-vous commencé à écrire ? Tard

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