Écrire exige une énergie farouche, bien avant que les mots ne deviennent cette fiction offerte aux lecteurs.
Tout naît d’une idée, suivie d’une rédaction laborieuse, de multiples corrections, d’un soupçon de satisfaction, portée par un enthousiasme déroutant. Puis surgissent le doute, la peur, parfois même la désillusion.
Nous sommes nombreux à noircir les pages de récits qui nous consument avant même de vous séduire. Toucher vos regards est déjà difficile, atteindre vos cœurs l’est davantage.
Notre joie se nourrit du partage : une fiction née d’un instant, d’un regard, d’un mot, d’une phrase, d’une crainte, d’un constat… et de tant d’autres choses encore.
Partager ses histoires, c’est s’exposer à l’indifférence, au sabotage, au jugement. Mais c’est aussi divertir, combler les silences, offrir un peu de rêve.
Les études et la lecture n’ont jamais été mon domaine de prédilection — un paradoxe, je le concède.
J’ai préféré consacrer mon temps à une jeunesse dont je suis aujourd’hui nostalgique, regrettant ce qu’elle avait à m’offrir. Mais ainsi va la vie, dit-on.
Je laisse les belles tournures à ceux qui savent les sculpter, sans jamais renoncer à écrire — même dans sa forme la plus épurée — car m’en priver reviendrait à me délester d’une part essentielle de mon être.
Associée à la nouvelle "Bel-Air", "Le vieux" de K.M a vu le jour en 2017, en auto-édition.