TAUTU'U TOMASI

Fils d’immigrés, né à Nouméa en Nouvelle Calédonie dans les années 60, enfant issu de quartiers populaires, Tautu’u Tomasi est d’origine des îles Wallis et Futuna. Ce quinquagénaire est professeur des Écoles dans l’Enseignement Catholique depuis plus de 30 ans, et a enseigné aux îles Loyauté, sur la Grande Terre et dans le Grand Nouméa, accompagné de sa femme originaire de Lifou et de ses 5 enfants.
Adolescent, il compose déjà ses premières chansons à la guitare et griffonnent quelques poésies pour son propre plaisir et que seul son entourage familier apprécie. Dans le cadre professionnel, il s’est beaucoup investit dans des projets artistiques culturels et musicaux, et de manière naturelle, il écrit ses textes de spectacle. Le jeune enseignant enregistre ainsi, 2 singles de 3 morceaux avec ses élèves en 2001 ( Mûrû avec le studio Alizée) à Canala et en 2006 ( Pour construire un Pays avec le studio Mooréa) au collège Ste Marie à Païta avec ses élèves de SEGPA.
Au début des années 2000, avec son épouse, il monte un groupe de musique acoustique LOGIK (diminutif du quartier de Logicoop et de Kaméré dans la Presqu’ile de Ducos) et fait quelques plateaux en live avec des compositions personnelles encore inédites abordant différents thèmes de la société calédonienne.
L’auteur est peu connu dans le milieu wallisien mais il s’est penché sur l’histoire de sa propre communauté en Nouvelle Calédonie et a laissé quelques écrits dans le cadre d’un travail universitaire. Ici, pour la première fois, certains de ses poèmes sont édités et le lecteur pourra remarquer que les thèmes abordés sont hétéroclites ; de l’engagement politique et philosophique à l’intimiste rêverie en passant par l’Amour avec un grand A et avec comme en arrière plan, le contexte culturel océanien que l’artiste aime à s’identifier fièrement.
La particularité de son œuvre est tout d’abord la sonorité de ses textes auxquelles le musicien se retrouve. L’auteur aborde le concept de “Lutte”, qui ne se rattache pas seulement à la lutte des classes ou à la lutte contre toutes formes d’injustice mais aussi sous un aspect plus spirituel et philosophique, à la lutte pour la vie et la survie de son être et de son âme. Pour l’artiste, la “Lutte” à l’image de la vie, est un “sentier sinueux” un cheminement et un voyage incessant ; ce qui explique l’intitulé de ce recueil : “Vaka” ce qui lui rappelle son statut “d’exilé” en même temps, “enraciné” sur cette terre d’accueille, sur cette terre kanake.