Gabrielle a 73 ans. Elle a élevé cinq enfants, animé des centres aérés, travaillé auprès de jeunes adultes en situation de handicap, représenté des maisons, surveillé des cours, cousu des tissus et brodé des silences.
Elle n’a pas collectionné les diplômes, mais elle a lu, beaucoup lu. Les poètes ont été ses compagnons de route, la peinture et les travaux manuels ses refuges.
Elle a aimé en secret, rêvé sans retour, et c’est dans ces absences qu’est née sa poésie — douce, lucide, vibrante.
Claire, corps en otage est le fruit de cette vie : un témoignage de résilience, une offrande de mots pour celles et ceux qui ont traversé l’indicible. Gabrielle écrit pour faire entendre les voix qu’on tait, et pour que le rêve devienne lumière.