JF BOUYGUES

Personne ne bouge, Police !

« Personne ne bouge, Police ! » est un roman policier qui débute comme un roman noir. Mais rapidement c'est la comédie policière qui s'impose, où l'in

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27838

Reliures : Dos carré collé

Formats : 14,8x21 cm

Pages : 253

Impression : Noir et blanc

N° ISBN : 9782953218602

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« Personne ne bouge, Police ! » est un roman policier qui débute comme un roman noir. Mais rapidement c'est la comédie policière qui s'impose, où l'in

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Résumé
« Personne ne bouge, Police ! » est un roman policier qui débute comme un roman noir. Mais rapidement c'est la comédie policière qui s'impose, où l'influence d'Agatha Christie est omniprésente ; à tel point que sont dissimulés dans les dialogues des personnages trente-huit titres de romans de la Reine du crime.


Extrait :
L'inspecteur Roedam franchit le seuil du bureau et céda le passage à Clovis qui effectua une timide entrée. Crânement installé dans le fauteuil du maître de maison, le commissaire Haurey fit signe à son hôte de venir s'asseoir.
La porte se referma bruyamment et Clovis parut anxieux.
Pour couronner son malaise, Haurey le darda du regard de longues minutes. Puis il prit enfin la parole :
- Alors, monsieur Clovis de la Ponce-Cadourg ? Comment vous sentez-vous ?
- Pardon ? bredouilla ce dernier sans comprendre.
- Vous ne semblez pas être dans votre assiette.
Clovis ne comprit pas davantage.
- Si si, je vous assure, commissaire, tout va bien. Enfin si je puis m'exprimer ainsi après un tel drame, essaya-t-il de se reprendre. C'est horrible' Nous sommes tous bouleversés.
- Vous me permettrez d'en douter, répliqua sèchement Haurey.
Clovis ravala d'emblée ses jérémiades.
- Où étiez-vous à l'heure du crime, monsieur Clovis ? Je peux vous appeler monsieur Clovis ? Votre nom est si pompeux et extensif que j'en ai plein la bouche rien qu'à l'idée de le prononcer.
Une fois de plus, Clovis encaissa le coup. L'honneur et la fierté de son patronyme venaient d'être platement bafoués, mais il n'eut pas le courage de les défendre.
Haurey quant à lui fut charmé d'user de son autorité avec autant de facilité.
- Vous ne répondez pas à ma question ?
- Oui, quelle question ? balbutia Clovis cherchant à retrouver le fil de la conversation.
- Où étiez-vous à l'heure du crime ? répéta le commissaire.
- A l'heure du crime ? J'étais' Oui, ça me revient : je jouais au billard.
- Dans la salle de billard ?
- Ma foi, vous avez de ces questions, commissaire, se crispa Clovis. Remarquez, la prochaine fois, je peux toujours essayer sur la pente du toit.
- Encore une carabistouille de ce type, le menaça Haurey en douceur et avec grâce, et c'est vous monsieur qui allez faire la boule de billard.
Celui-ci fit une tentative pour s'excuser, mais Haurey n'y accorda que peu d'enthousiasme et revint au sujet qui l'importait :
- Qui était avec vous à ce moment-là ?
- Personne, commissaire. Je suis le seul dans cette famille à aimer le billard.
- Quelle heure était-il ?
- Je crois me souvenir qu'il était environ 14 h.
- Combien de temps avez-vous joué ?
Clovis parut un instant indécis.
- Jusqu'à ce que j'entende les cris de Mariette, dit-il vivement.
Guère convaincu, le policier l'asticota encore sur ce point :
- Vous n'avez pas bougé de cette salle ?
- Non, commissaire.
- Quelqu'un peut-il confirmer cette indication ?
- Je n'en ai pas la moindre idée.
- Dommage, marmonna Haurey en tripatouillant distraitement sa moustache. Pouvez-vous me dire à quel moment vous êtes arrivé sur le lieu du drame ?
- Dans les minutes qui ont suivi. Le temps pour moi de me rendre dans le jardin et tout le monde était déjà là. C'est Deyley qui a constaté la mort. Je ne peux pas vous en dire plus.
- Et après, que s'est-il passé ?
- Je ne sais pas, commissaire. Nous étions tous sous le choc. Je me souviens que Deyley s'est penché vers le corps de mon grand-père. Il l'a examiné, puis s'est relevé en annonçant qu'il était mort ; ce que nous avions évidemment tous compris.
- Ensuite ?
- Ensuite ?? barbota Clovis interloqué. Je vous l'ai dit, commissaire ! Nous étions tous sous le choc ! Horrifiés ! Ce regard vide de mon grand-père fixant la mort dans les nuages, c'était atroce !
- Certes. Mais que s'est-il passé après ?
- Rien, commissaire'
- Quelqu'un a-t-il fait une remarque ?
- Non'
- Vous n'avez rien relevé de suspect ?
- Rien, commissaire, sinon je vous le dirais.
- Mais enfin, insista Haurey, tâchez de vous souvenir, vous n'êtes tout de même pas resté comme des pots de fleur à attendre l'arrivée de la police !
- En effet, railla soudain Clovis, nous ne risquions pas de perdre notre temps à y songer, car votre inspecteur m'assenait déjà un direct du gauche que je n'oublierai pas de sitôt.



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